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Mérule et champignon N°5

  • Photo du rédacteur: Florence Pistacchi
    Florence Pistacchi
  • 25 août
  • 4 min de lecture


Un diagnostic mal posé, peut permettre à la mérule de continuer sa progression pendant des mois.
Mérule sur plinthes

Attention aux confusions:


Bien différencier la mérule d'autres pathogènes



Confondre la mérule pleureuse (Serpula Lacrymans) avec d'autres pathogènes du bâtiment est une erreur fréquente, mais lourde de conséquences. Ce champignons lignivore requiert une prise en charge spécifique, urgente, et radicale. Mai identifié, elle peut être confondue avec des moisissures ou d'autres champignons comme le coniophore des caves- ce qui retarde l'intervention et aggrave les dégâts. Voici comment reconnaître la mérule en évitant les erreurs de diagnostic les plus courantes.


Mérule ou Coniophore des caves:


(Mérule et champignon) deux champignons qui n'ont pas le même impact


Le Coniophore des caves ( Coniophora Puteana) est également lignivore, mais moins invasif que la mérule. Quelques différences permettent de les distinguer:


  • Mycélium: Blanc et cotonneux chez la mérule;

    plus fin, brun jaune ou brun foncé chez le Coniophore.


  • Fructifications: < galette> charnue brun roux pour la mérule;

    croûte fine et noirâtre avec pustules chez le Coniophore


  • Rhizomorphes: robustes et tendus chez la mérule;

    peu visibles ou absents chez le Coniophores


  • Humidité; La mérule se développe dès 22% d'humidité du bois;

    Le coniophore demande 50 à 60% .


  • Odeur: forte et boisée pour la mérule

    faible ou absente pour le Coniophore.


La capacité de la mérule à franchir les matériaux comme la brique ou le plâtre est un critère décisif .

le Coniophore ne traverse jamais la maçonnerie.


Mérule ou moisissures superficielles:

Ne pas se fier aux apparences


Les moisissures noires ou verte sont souvent confondues avec le mérule, alors qu'elles relèvent d'un tout autre registre:


  • Aspect: les moisissures sont des taches poudreuses en surfaces, de noire, verte, bleue ou blanche.

  • Profondeur: elles n'attaquent pas le cœur du bois, contrairement à la mérule qui le détruit structurellement.

  • Structure: pas de rhizomorphes ni de croûtes épaisses chez les moisissures.

  • Odeur: celle du moisi ou du renfermé, bien mins intense que celle de la mérule.


Une moisissures superficielle est un signal d'humidité ambiance, mais elle ,e provoquera jamais d'effondrement. La mérule, elle, peut ruiner une charpente entière.


Mérule ou salpêtre:

Deux traces blanches aux causes radicalement différentes


Le salpêtre est souvent pris à tort pour de la mérule lorsqu'il se forme sur des murs humides;

  • Nature: le salpêtre est un dépôt de sels minéraux, pas un champignon vivant.

  • Texture: il est sec, friable, et s'efface au doigt

    à l'inverse de la mérule, visqueuse ou fibreuse.

  • Origine: le salpêtre apparaît sur les murs en raison de remontées capillaires, mais ne détruit pas les matériaux organiques.


Si une trace blanche se forme sur un mur humide, grattez là. Si elle part facilement en poudre, il s'agit probablement de salpêtre, et non de mérule. Mais si elle semble vivante ou filamenteuse, la vigilance s'impose.


Les autres champignons lignivores:

cousins moins connus, mais destructeurs


En plus du Coniphores d'autres champignons s'attaquent au bois:


  • Polypore des caves: en forme de croûte ou d'éventail rigide, souvent brun verdâtre.

  • Poria Incrassata: redoutée dans les climats chauds, elle progresse rapidement en fondations


Peu importe le nom, tout champignon lignivore justifie une intervention rapide. Mais seule la mérule conjugue vitesse, discrétion, et capacité à franchir les matériaux inertes.


Cette confusion peut coûter très cher:


Un diagnostic mal posé - moisissures banales, salpêtre ou simple humidité - peut permettre à la mérule de continuer sa progression pendant des mois. Dès que le moindre doute existe, il faut solliciter une expertise fongique sérieuse et approfondie.


Ignorer ou sous estimer les premiers indices revient à donner à la mérule un temps d'avance.

Et chaque semaine de retard, ce sont des mètres carrés de bois supplémentaires fragilisés.

Caractéristique:



Mérule ( Serpula lacrymans):


Apparence du mycélium: Blanc cotonneux, puis masse brun roux

Présence de rhizomorphes: Oui, robustes, gris foncé à noir

Fructification visible: Galette brun roux avec marge blanche

Odeur dégagée: Forte odeur de sous bois ou moisi

Profondeur d'attaque: En profondeur, attaque le bois en cœur

Humidité nécessaire: 22 à 35% d'humidité du bois

Impact structurel :Destructeur majeur: pourriture cubique, effondrement possibles

Capacité à travers les murs: oui (plâtres, briques, joints)....

Vitesse de progression: Très rapide (plusieurs cm par jours)

Nécessite un traitement spécifique: Oui, traitement fongicide + travaux lourds


Coniophore des caves (Coniphora Puteana):


Apparence du mycélium: Brun jaune à brun foncé, plus fin

Présence de rhizomorphes: Parfois, fins et discrets

Fructification visible: Croûte noirâtre avec pustules

Odeur dégagée: Faible ou absente

Profondeur d'attaque: En profondeur, mais localisée

Humidité nécessaire: 50 à 60%

Impact structurel: Dégâts notables, mais circonscrits

Capacité à traverser les murs: Non

Vitesse de progression: Modérée

Nécessite un traitement spécifique: Oui, traitement antifongique localisé


Moisissures superficielles:


Apparence du mycélium: Taches poudreuses ou veloutées de couleur (noir, vert, bleu, blanc)

Présence de rhizomorphes: Non

Fructification visible: Non

Odeur dégagée: Moisi ou renfermé

Profondeur d'attaque: En profondeur, attaque le bois en cœur

Humidité nécessaire: Présence d'humidité ambiante ou de condensation

Impact structurel: Aucun impactes sur la structure du bois

Capacité à traverser les murs: Non

Vitesse de progression: Lente ou stationnaire

Nécessite un traitement spécifique: Non (assèchement + drainage)


Salpêtre (Efflorescence saline)


Apparence du mycélium: Dépôt blanc sec, poudreux, friable

Présence de rhizomorphes: Non

Fructification visible: Non

Odeur dégagée: Aucune

Profondeur d'attaque: Sur le mur, sans pénétration ni dégradation du matériaux

Humidité nécessaire: Remontées capillaires dans les murs poreux

Impact structurel: Aucun impacts sur les matériaux organiques

Capacité à traverser les murs: Non

Vitesse de progression: Fixe (dépôts minéral)

Nécessite un traitement spécifique: Non (assèchement + drainage)








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